dimanche 27 octobre 2013

Promenons nous dans les bois....

Terrine de Champignons


1 kg de mélange de champignons d'ELLOCHAMPI
2 feuilles de gélatine
25cl de crème fleurette
2c à potage de persil plat haché du JARDIN DE MISSY
2c à potage d'estragon haché
2 gousses d'ail hachées DU JARDIN DE MISSY
2 échalotes hachées du JARDIN DE MISSY
sel et poivre du moulin
Huile d'olive


Mettez les 2 feuilles de gélatine à ramollir dans de l'eau froide pendant 20m-
Nettoyez vos champignons et les émincer (coupez en petits morceaux)
Dans votre cocotte faites revenir les échalotes et les gousses d'ail sans coloration avec un trait d'huile d'olive.
Déposez les champignons et laissez cuire vos produits à petit feu pendant 15 minutes -
Saupoudrez en fin de cuisson l'estragon et le persil plat
Assaisonnez de sel et de poivre du moulin
Débarrassez vos champignons dans une terrine
Versez dans votre cocotte la crème fleurette
Laissez tiédir et additionnez les 2 feuilles de gélatine essorées
Remuez pour dissoudre la gélatine
Versez la crème sur la terrine
Recouvrir d'un papier film et déposez au réfrigérateur pour 6 h après refroidissement de votre préparation.


Cette recette vous permet de choisir les champignons selon votre goût.
Pour la crème, vous pouvez utiliser le lait cru que vous laissez écrémer pendant 12 heures après l'avoir fait bouillir. Un régal !

A consommer avec modération ...

Liqueur de rose

Ingrédients pour 20 personnes
25 cl d' eau
25 cl d' eau-de-vie
75 grammes de pétales de roses de L'Atelier de Clotilde
350 grammes de sucre


Réalisez la recette "Liqueur de rose" directement en bouteilles.

Dans un bocal, poser les pétales de roses en alternant avec le sucre. Couvrir le bocal et laisser macérer une nuit. Verser l'eau sur la préparation pour faire dissoudre le sucre. Agiter le bocal, puis filtrer le jus. Mélanger celui-ci avec l'alcool.

Verser la liqueur parfumée dans le bocal qui a servi à la macération. Fermer et laisser reposer 6 semaines avant de filtrer et mettre en bouteilles.

Rose liqueur in glass with sugared rim, rose beside it

lundi 21 octobre 2013

Encore un peu de Japon dans nos repas....

L’agar-agar                

Qu'est-ce que c'est ?
       
par Clea (blog "Clea cuisine")Mais qu’est-ce que ça vient faire dans ma cuisine ? Découvrez ce gélifiant puissant et naturel... et jouez avec les textures !
        
Et d’abord, qu’est-ce que ça vient faire dans ma cuisine ?
 
L’agar-agar :  juste une algue. Rouge. Matière visqueuse, donc. Moyennement palpitante ! Mais quand on la réduit en poudre (inodore et sans saveur) et qu’on l’intègre à une préparation, elle la gélifie (comme la gélatine, donc, mais version végé).
 
Agar-agar poudre
 
Or, l’agar-agar est devenu assez récemment l’un de ces « nouveaux » aliments santé / tendance qu’il fait bon utiliser pour être dans le vent, mais aussi – et surtout – pour cuisiner sain et léger !
 
« Nouveau » ? Pas pour les japonais, qui l’ont découvert au XVIIe siècle. Avec quasiment zéro calorie mais une grande richesse en minéraux, sa texture mucilagineuse favorise l’élimination des toxines et la digestion. Les japonais le savent et en glissent souvent une cuillerée dans leur tasse de thé matinale. En Occident, en revanche, on s’intéresse à lui surtout pour ses propriétés gélifiantes. Disponible dans les magasins d’alimentation bio, il intervient en remplacement de la gélatine dans les recettes de gelées, de bavarois, à la place des œufs dans les flans, ou encore pour diminuer la quantité de sucre dans les confitures.
 
Finalement, ça remplace la gélatine alors ?
 
Oui… et non.
Oui, dans la mesure où les personnes qui ne veulent pas consommer de gélatine (substance à base de porc et de bœuf, rappelons-le quand même, ça fait toujours plaisir de savoir ce qu’il y a dans sa pannacotta !) pourront réaliser des mets qu’ils mettent habituellement de côté : aspics, crèmes, gelées
 
Pour information, l’agar-agar est huit fois plus puissant que la gélatine, ce qui signifie mathématiquement que 1 gramme d’agar-agar = 8 grammes de gélatine. Mais cela ne veut pas dire que je peux prendre n’importe quelle recette contenant de la gélatine et lui substituer de l’agar-agar ! En effet, le résultat est souvent différent.
 
La gélatine permet d’obtenir des consistances crémeuses, alors que la texture obtenue avec l’agar-agar est plus ferme (on parle de « gelée craquante »). C’est parfois semblable, mais ce n’est jamais vraiment la même chose ! Ce qui change aussi, c’est la méthode : la gélatine ne se cuit pas, tandis que l’agar-agar doit être porté à ébullition dans un liquide, et ne « prend » qu’à refroidissement.
 
Et je fais comment quand ma balance commence à 20 grammes ?
 
Il suffit de se munir d’une cuillère à café standard. La dose d’agar-agar la plus courante, 2 grammes, correspond à une cuillère à café pleine (voir photo). Sinon, le plus simple est encore de faire confiance aux fabricants qui proposent bien souvent des dosettes de 2 ou 4 grammes.
 
J’ai acheté de l’agar-agar en filaments (variante : en flocons), comment je fais ?
 
Je ne recommence pas, et je répète cent fois : « j’achète toujours l’agar-agar en poudre »… Enfin, de là à dire que la situation est désespérée, il n’y a qu’un pas… Disons que vous pourrez vous en sortir en laissant tremper la chose quelques minutes dans de l’eau. Une fois essorée, délayez-la dans le liquide de cuisson encore froid, puis portez à ébullition. Au lieu des 30 secondes d’ébullition règlementaires pour la poudre, il va falloir laisser cuire quelques minutes (6 à 10). Bonne chance, et souvenez-vous, pour la prochaine fois : « j’achète mon agar-agar en poudre… etc. ! »
L'apprivoiser et l'utiliser...
par Clea (blog "Clea cuisine")Mais qu’est-ce que ça vient faire dans ma cuisine ? Découvrez ce gélifiant puissant et naturel... et jouez avec les textures !
        
La recette de base
 
Pour apprendre à apprivoiser la chose, rien de tel qu’une recette de base. Le rapport poudre / liquide le plus fréquent est de 2 grammes pour un demi-litre. Ici, nous avons pris du lait végétal (et du sirop d’orge pour sucrer, d’où la couleur).
 
On verse le lait froid dans une casserole et on jette l’agar-agar en pluie à l’intérieur. On remue et on place sur feu moyen. Lorsque le liquide arrive à ébullition, on maintient à frémissement pendant 20 secondes environ. Ensuite, on ajoute ce que l’on veut (ici sirop d’orge) et on verse dans des verrines. Après refroidissement, on obtient une gelée de lait très ferme (photo de gauche).
 
Pour la rendre plus crémeuse, il suffit donc d’ajouter une autre substance, comme une purée de fruits ou de légumes, de la crème, du fromage frais… Ici, j’ai fait un essai en délayant le liquide chaud dans de la purée d’amandes. La consistance est beaucoup plus crémeuse (photo de droite).
 
 
 
Gelée agar-agar
Version "gelée"
Crème agar-agar
  Version "crémeuse"
 
Voilà pour la recette de base, qui admet autant de variantes que d’idées farfelues ! A la place du lait : du jus de fruits ou de légumes, du thé, du coulis, un bouillon… Et pour personnaliser la recette, on a le choix : sirops de céréales, miel, fromages crémeux, purées de légumes, de fruits, crème fraîche aux fines herbes…
 
Mille façons de s'amuser...
       
            
Une fois la recette éprouvée, les occasions de s’amuser ne manquent pas. Car les petites verrines c’est joli, mais ce n’est pas tout – on peut aussi verser notre mélange dans une terrine, faire plusieurs couches de couleur différente, et là au démoulage… c’est beau !
 
Le top, c’est aussi d’y glisser des dés de fruits frais ou des fruits rouges entiers, des tomates séchées, des poivrons marinés… A la découpe, ça fait toujours son petit effet, et en bouche c’est vraiment agréable d’avoir une variété de textures et de saveurs.
 
Enfin, pour finaliser, on ajoutera un coulis, une sauce au yaourt ou au fromage frais, une vinaigrette améliorée, quelques crudités ou bien des graines germées… Quand je vous disais qu’avec l’agar-agar on fait des œuvres d’art !
 
Exemple : terrine d’agar-agar à la pêche et à l’amande blanche, coulis à la crème de calissons, fruits rouges et amandes effilées !
 
Voilà vous savez tout
 
 
 

mercredi 16 octobre 2013

Mise en lumière n°3 .... des chèvres et des ......femmes !

La chèvre alpine est une race caprine, la plus représentée en France. Elle est originaire des Alpes. Elle est de taille moyenne et se caractérise par une robe chamoisée, la plus répandue. Cette race est une excellente laitière qui s'est imposée dans les élevages de type intensif auprès de la Saanen. Elle partage avec cette dernière un schéma de sélection important, dans lequel l'insémination artificielle occupe une place déterminante. Aujourd'hui c'est la première race caprine française en termes d'effectifs, avec 140 000 chèvres au contrôle laitier.
 

Origine

André Sanson cite la chèvre dite "chamoisée des Alpes" en tant que variété de ce qu'il appelait la race caprine européenne, dénomination reprise par Diffloth en 1911. Selon Sanson, le berceau de cette race européenne serait le massif alpin où l'espèce aurait valorisé ses aptitudes à utiliser les pâturages escarpés, inaccessibles au mouton. Diffloth, en 1911, cite la Suisse comme un pays où l'élevage caprin est "pratiqué avec sollicitude" et où il fait l'objet d'une "sélection dirigée sur la conformation et les aptitudes laitières". La Suisse apparaît donc comme étant un berceau d'élevage de différentes variétés : la Blanche de Gessenay ou de Saanen et la Chamoisée des Alpes, principalement, dont les aptitudes laitières sont les plus développées, ainsi que la Chèvre du Toggenbourg, auxquelles s'ajoute la Chèvre à col noir du Valais qualifiée par Diffloth de "chèvre des hautes montagnes, remarquable par sa rusticité".
À partir des années 1910 et 1920, les qualités laitières de la chamoisée des Alpes la font remarquer par les éleveurs de la France entière, qui commencent à l'intégrer dans leur troupeau. La race est officialisée en 1930 par la création de son livre généalogique sous l'appellation de race Alpine chamoisée. Son expansion s'accélère à partir de la seconde Guerre mondiale et elle conquiert petit à petit le centre-ouest de la France, les efforts de sélection lui permettant d'accroître régulièrement son niveau de production. Avec 55 % du cheptel caprin, c'est la race de chèvre la plus répandue en France.

Robe et morphologie


Chèvres alpines chamoisées au pâturage
La robe existe sous différents patrons de couleur : la robe chamoisée est la plus répandue parce que fixée tout particulièrement dans les troupeaux de la base de sélection, elle est relativement homogène, fauve avec des extrémités et une ligne dorsale noires. Mais au sein de la population prise dans son ensemble les patrons de robe peuvent être très variés, blanc pur ou pie avec une panachure plus ou moins étendue et une pigmentation dans les brun, fauve, gris, noir ou roux.
Le format est moyen. La femelle pèse entre 50 et 80 kg et le mâle entre 80 et 100 kg. Ses proportions sont celles d'un animal laitier : très longilignes, avec des membres secs, une poitrine haute, un bassin large et peu incliné. Les mamelles sont volumineuses et bien attachées. Les trayons sont bien adaptés à la traite manuelle comme mécanique. Ils sont dirigés vers l'avant et sensiblement parallèles[5].

Aptitudes

L'alpine a d'excellentes aptitudes laitières. Elle produit en moyenne 780 litres de lait par lactation, mais les meilleures dépassent souvent 1000 litres par lactation. Elle présente également de bons taux, avec un taux protéique de 32,4 g/kg et un taux butyreux de 37,3 g/kg  Elle supporte les écarts de température des alpages et ses onglons durs lui permettent d'être adaptée aux sols bétonnés des élevages intensifs comme aux cailloux des chemins de montagne.

Élevage

L'alpine s'est imposée dans les systèmes intensifs de production de lait de chèvre. Elle passe le plus clair de son temps en bâtiments, nourris avec une ration dans laquelle les aliments concentrés prennent une part importante. Elle est très bien adaptée à ce type de conduite, et valorise cette ration par une production laitière très importante. Dans sa région d'origine elle continue toutefois à être élevée de manière plus extensive, et à valoriser les parcours dans les estives.

Sélection

 
C'est Caprigene France qui gère le schéma de sélection de la race, conjointement avec la race saanen, autre race très répandue dans le pays. Ce programme de sélection commun regroupe 1 000 éleveurs et 140000 chèvres inscrites au contrôle laitier. Son objectif est d'améliorer encore la production laitière, en volume mais également en qualité à travers les taux et la teneur en caséine alpha s1, qui a un rôle majeur dans la transformation fromagère du lait et influe donc sur le rendement de celle-ci. La facilité de traite et le débit de celle-ci sont également recherchés. La sélection vise aussi à maintenir les qualités d'élevage de ces races que sont leur fertilité, leur prolificité, leur rusticité et leur précocité. La morphologie des animaux est aussi prise en compte.
À partir des performances enregistrées sur les animaux, mais aussi sur leurs parents, des index sont calculés par l'INRA selon la méthode du BLUP. Ces index vont permettre aux éleveurs de choisir au mieux leurs animaux reproducteurs. Pour atteindre un niveau de précision supérieur pour les boucs qui seront utilisés à grande échelle, on enregistre aussi les performances de leur descendance. Ainsi, chaque année 100 boucs, choisis selon les performances de leurs parents, sont soumis au testage sur descendance. C'est-à-dire que leur semence est prélevée et que des inséminations artificielles sont réalisées de manière à obtenir 30 à 50 filles par bouc. Les performances de celles-ci sur les caractères recherchés cités précédemment, qui ne sont de toute façon pas mesurable sur les mâles eux-mêmes, et on peut donc obtenir des index assez précis sur ces boucs. Les meilleurs d'entre eux, une quarantaine généralement, sont agréés et peuvent être utilisés à grande échelle par insémination artificielle. Tout cela se fait grâce à la collaboration de la coopérative d'insémination artificielle spécialisée pour les chèvres, Capri-IA. L'insémination artificielle est d'ailleurs très utilisée en chèvre, avec 60 000 inséminations réalisées par an, soit 40 % des chèvres du schéma de sélection.

Diffusion

La chèvre alpine est originaire des Alpes, comme son nom le laisse penser. Elle a connu un grand succès grâce à sa forte production et est aujourd'hui répandue dans la France entière. Ainsi, on trouve des effectifs importants de chèvres alpines dans la vallée de la Loire et de ses affluents, dans celles de la Saône et du Rhône et dans le Poitou-Charentes. Un troupeau important est toujours présent en Savoie, le berceau de la race. C'est aujourd'hui la première race française en termes d'effectifs, et 55 % des femelles inscrites au contrôle laitier sont des alpines.




Avec 33 chèvres et 3 boucs, la chèvrerie de l'Est, Marie Christine et Aurélie MUNCH, nous régalent de leurs fromages.

Contrairement aux idées reçues, leur fromage n'a pas le goût prononcé des fromages fabriqués à base de lait des alpages. Vous pouvez donc vous lancer dans la dégustation de ce produit moins riche en matières grasses qu'un fromage de vache au lait cru. Tenue parfaite à la cuisson, il peut s'utiliser sur des flamms, quiches, tourtes, cakes, en amuse bouche ou tout simplement sur la pointe d'un couteau....

Ouverte en 2007 , la chèvrerie est d'abord une histoire d'éleveur. Puis la passion du goût et des produits fermiers déclenchent une belle aventure qui nous régale chaque semaine dans nos ruches.

Vous découvrirez prochainement un reportage sur ces femmes hors du commun qui transmettent leur passion dans chacun de leur fromage.
Vous pouvez également les rencontrer chaque vendredi et samedi lors des distributions de nos deux ruches.

Objectif futur :  voir plus grand pour augmenter la production et proposer de nouveaux produits toujours avec passion et respect de l'animal et du produit.

dimanche 13 octobre 2013

A la conquète du Soleil Levant....


A la découverte du radis japonais :


RADIS (Raphanus sativus)
Famille des Crucifères (Originaire de la Chine)
Faculté germinative :
3 ans (pouvoir germinatif fort)
1 an (pouvoir germinatif moyen)
À vérifier par la suite
Les radis étaient probablement connus, dans nos contrées, dès l'époque néolithique. On pense qu'ils proviennent d'Extrême-Orient : on en trouve trace dans un écrit chinois remontant au XI ème siècle avant notre ère (le texte donne la recette des tranches de carpe crue, macérées avec radis, gingembre et herbes aromatiques...). Le radis noir est le plus ancien.
Les anciens Egyptiens (3000 ans avant notre ère) étaient eux aussi amateurs de radis. Si l'on en croit Hérodote, les bâtisseurs de pyramides se régalaient d'oignons, de poireaux et de radis. Les Grecs, qui offraient des légumes à leurs dieux, leur présentaient des radis... en or, accompagnés de navets d'argent et de betteraves coulées en plomb : une façon de rendre les végétaux impérissables! Le radis était spécialement dédié à Apollon, et on en connaissait déjà au moins trois variétés différentes.
Mais c'est du latin «radix» (racine) que le radis «Raphanus Sativus» tire son nom commun. Les Romains, qui en cultivaient de nombreuses variétés, rondes ou allongées, vont répandre le radis à travers tout leur empire. Plus tard, dans ses Capitulaires, Charlemagne recommandera aux régisseurs de ses terres la culture de cette excellente racine.
Au Moyen Age, les radis étaient volontiers proposés à la croque au sel... mais les radis de cette époque étaient probablement assez éloignés de ceux que nous connaissons aujourd'hui. Croisements et sélections ont permis d'obtenir, depuis quelques décennies, ces excellentes variétés fraîches et croquantes que nous dégustons à présent. Il faut attendre le 16ème siècle pour découvrir le radis noir en France et encore 200 ans pour commencer à le consommer. Il faudra attendre le XVIIIème siècle avant que n'apparaisse le petit radis rond et rouge que l'on connaît aujourd'hui; ceux que l'on mangeait couramment étaient généralement blancs ou noirs, beaucoup plus gros et de forme allongée.
Le radis a été introduit en Amérique dès les premières années de la colonisation et n'a jamais perdu sa popularité depuis, bien qu'on en consomme beaucoup moins que nos ancêtres et que le choix de variétés soit aujourd'hui relativement restreint. En effet, au XIXème siècle, on cultivait dans les potagers du Canada et des États-Unis le radis noir, le daikon, divers types de radis chinois, ainsi qu'une variété dite «radis de Madras» ou «radis-serpent», qui a pour particularité de monter rapidement en graines et de former des gousses comestibles. On produisait également un radis à chair jaune, dont on ne trouve plus trace aujourd'hui, ainsi qu'un très gros radis fourrager que l'on donnait à pâturer au bétail.
On classe généralement les radis en trois grands groupes :
- Les «petits radis» qui sont encore appelés «radis de tous les mois».
- Les «gros radis» qui ne sont plus guère aujourd'hui représenté que par le radis noir, long et trapu. Celui-ci a toujours de nombreux adeptes. Mais on peut encore trouver, sur certains marchés locaux, quelques une de ces variétés de radis en cours de disparition : « vale de Munich» à racine blanche, «Jaune d'or ovale» en forme de toupie...
- Le radis japonais (ou «daïkon») qui devient de plus en plus fréquent sur nos étals. Sa longue racine (si on la laissait croître, elle pourrait atteindre 1 m et peser plus d'un kg ! ), blanche et conique, est bien souvent commercialisée sous la dénomination de navet. En Asie, d’où ce radis est originaire, il est énormément apprécié : on en raffole, finement tranché en rondelles, mises en saumure ou confites dans de la sauce de soja.
Légendes et croyances :
Chez les anciens Grecs, les radis étaient réputés efficaces pour calmer la toux et arrêter les hémorragies.
Au XIIIème siècle, Albert le Grand, célèbre alchimiste, déclarait que le mélange de jus de radis, de blanc d'œuf et de graines de psyllium pulvérisées rendait insensible au feu et permettait de saisir à mains nues le fer chauffé au rouge... Enfin, les croyances populaires déclarent les radis souverains pour lutter contre la nervosité, fortifier les dents, les ongles et les cheveux.








 
 

 
 

GALETTES DE RADIS JAPONAIS



 Pour 4 personnes: préparation: 15 minutes, cuisson: 20 minutes

2 radis japonais (environ 1kg) DE LA FERME VOGT
5 à 6 pommes de terre moyennes DU GAEC MEYER
100gr de farine DE LA MINOTERIE BURGGRAF - BECKER
3 œufs DE LA CHEVRERIE DE L'EST
3 gousses d'ail DE LA FERME VOGT
1 bouquet de persil DELA FERME VOGT
sel, poivre, huile

 Éplucher les radis et les pommes de terre. Les râper au robot.
Dans un saladier, mélanger les radis, les pommes de terre avec les oeufs entiers, la farine, l'ail hâché, le persil coupé très fin. saler, poivrer.

Faire chauffer de l'huile dans une grande poêle. Faire des petits tas de pâte (pas trop épais, ils seraient plus longs à cuire et s'imbiberaient d'huile). Retourner les galettes au bout de 2 à 3 minutes pour qu'elles dorent sur les deux faces. les débarrasser sur du papier absorbant et les servir de suite pour qu'elles restent croustillantes.
En résumer c'est nos bonnes vieilles crêpes de pomme de terres lorraines et alsaciennes, Grumbeerekiechle, version nippone.

jeudi 10 octobre 2013

de la Lorraine à la Bourgogne...

Crème brûlée aux truffes de Bourgogne, de Michel Vignaud.



5 œufs de la CHEVRERIE DE L'EST
30g de truffe de Bourgogne environ D'ELLOCHAMPI
40g de sucre.
12cl de lait DU GAEC MEYER
37cl de crème fraîche épaisse.

Pour le sorbet à la livèche :
25g de feuilles de livèche
(ou branche de cèleri DE LA FERME VOGT).

250g de sucre
 
 
Préparation : 40 mn - Cuisson : 1h05  

Enfermez les œufs et la truffe dans une boite hermétique. Réserver le tout au réfrigérateur pendant une semaine.

Les œufs s'imprégneront ainsi des parfums subtils de cette truffe.

  

La veille :
 
Mettre les jaunes d'oeufs et quelques miettes de truffe de Bourgogne râpée dans une boîte hermétique ainsi qu'un peu aussi dans la crème. Réserver au frais quelques heures
 
Préchauffer le four à 100°C (th. 3). Mettre les jaunes et truffe dans un saladier avec et le sucre. Fouetter le tout jusqu'à ce que le mélange soit crémeux. Incorporer alors le lait et la crème fraîche épaisse. Répartir ce mélange dans quatre plats à oeuf individuels et cuire au four pendant 1 heure. Au terme de cette cuisson, laisser complètement refroidir les crèmes, puis les réserver au réfrigérateur jusqu'au lendemain.
 
Le jour même, faire le sorbet à la livèche :
 
Laver les feuilles de livèche, puis les essuyer soigneusement dans un torchon propre. Mettre le sucre et 50cl d'eau dans une casserole et porter le tout à ébullition. Plonger les feuilles de livèche dans ce sirop, retirer la casserole du feu et mixer le sirop à la livèche. Le passer ensuite au chinois et le laisser complètement refroidir. Passer le sirop à la livèche froid dans une sorbetière, puis le réserver au congélateur.
 
Avant de servir :
 
Saupoudrer chaque crème d'un peu de cassonade. Les passer sous le grill du four pendant quelques instants jusqu'à ce que la surface caramélise. Bien les surveiller de façon à ne pas les laisser brûler. Les servir dès la sortie du four accompagnées du sorbet à la livèche.
 
Vin conseillé :
 
GEWURTZRAMINER DU DOMAINE JUND OU BARTHEL
 

mardi 8 octobre 2013

Tatin vous avez dit Tatin.....

L'Histoire de la Tarte Tatin

 
La recette de la tarte Tatin est maintenant un classique de la gastronomie française, très souvent proposée et servie dans les restaurants jusque dans les plus grands.
L'histoire de la tarte Tatin est assez sympathique, elle trouve son origine à la fin du XIXème siècle, dans un restaurant du plein centre de la France, en Sologne (à Lamotte-Beuvron dans le Loir et Cher).
Ce sont deux sœurs, Caroline et Stéphanie Tatin qui inventèrent, un peu par hasard, la célèbre tarte. La tarte ne s'est pas renversée comme on le prétend mais elle a brûlé !
Aussi une des sœurs a décidé de garder les pommes maintenant caramélisées, de mettre la pâte sur le dessus pour que les pommes ne brûlent pas plus et de la remettre au four. Ce fut un grand succès !
C'était fait et la tarte porte maintenant leur nom ; la Tarte Tatin !


Revisitons là ....

4 à 5 courgettes du Jardins de MISSY
1 pâte feuilleté en rouleau ou mieux celle réalisée avec la Farine de la GLORIETTE
1 ou 2 gousses d'ail du Jardin de MISSY
du basilic plus ou moins selon le goût du Jardin de MISSY
1 fromage de chèvre bruschetta de la CHEVRERIE DE L'EST

préchauffer le four à 160 °C

Couper les courgettes en petits dés et les faire revenir à la poêle dans un peu d'huile d'olive avec l'ail. En fin de cuisson ajouter le basilic.
Mettre un papier sulfurisé dans le fond du moule à tarte et verser le contenu de la poêle. Couper le fromage en lamelle et le répartir sur la préparation.
Mettre la pâte feuilletée étalée et froncer les bords.
Mettre au four 20 minutes.

Retourner la tarte sur un plat et déguster avec de la charcuterie. La tarte se suffit à elle même.
Chez nous elle se partage entre mon mari et mon fils, il ne reste en général qu'un huitième pour que je la goûte....

 

samedi 5 octobre 2013

COUP DE PROJECTEUR SUR LE MIEL...

La mise ne lumière de cette semaine se fera non pas sur un agriculteur, mais sur le produit.
Les abeilles n'étant moins activent, nous ferons le reportage sur nos apiculteurs au printemps.
En attendant, le miel est connu de tous mais le connaissez vous vraiment.
Petite découverte sur ces articles issus du guide du miel.
Après cela vous ne verrez plus comme avant .....

LE MIEL

Grâce à des peintures rupestres, découvertes en Espagne, en Afrique du Sud ou en Inde, on a pu se faire une idée plus précise de l'époque à laquelle les hommes se sont intéressés de près au miel. Au point de se hisser, comme le représentent ces peintures datées de la fin du Paléolithique, à l'aide de lianes jusqu'à des cavités où des abeilles voletantes signalent la présence d'un rayon.
Ces témoignages prouvent que les chasseurs de miel n'hésitaient pas, il y a plus de 12 000 ans, à se lancer dans de périlleuses escalades pour déloger le miel sauvage, selon des techniques que l'on peut rapprocher de celles encore utilisées aujourd'hui en Afrique, dans l'Himalaya ou en Amazonie.
Imiter et suivre les animaux
L'ours est largement aussi friand de miel que l'homme préhistorique, médiéval ou contemporain. Mais il n'est pas le seul. Le chimpanzé est un amateur forcené, qui sait habilement prélever dans les rayons le miel sauvage en se servant de brindilles qu'il lèche avec délectation.
Babouins et gorilles partagent avec lui cette préférence.
Mais dans le règne animal, c'est le coucou d'Afrique qui joue le rôle le plus étonnant. En voletant autour des colonies d'abeilles, car il se nourrit de larves et de cire, il sert à son corps défendant d'indicateur.
Lorsque les Pygmées perçoivent son appel, ils le suivent à la trace jusqu'à l'arbre où l'essaim est niché.
Armés de torches, les hommes grimpent alors de branche en branche jusqu'à l'entrée de la ruche qu'ils enfument sommairement et, plongeant le bras dans l'orifice, se saisissent des rayons.
Une bénédiction tombée du ciel
Pendant très longtemps, l'homme a cru tout simplement que le miel tombait littéralement du ciel lors de certaines manifestations météorologiques, l'apparition d'un arc-en-ciel ou le lever d'une constellation : les abeilles ne faisaient que transporter le miel depuis les corolles des fleurs, où il était tombé, jusqu'à leurs ruches, où l'on pouvait aller le récolter.
Parmi les preuves les plus anciennes de l'élevage des abeilles figurent des scènes gravées ou peintes sur les murs des temples égyptiens.
Le métier d'apiculteur est une profession parfaitement identifiée dans l'ancien Empire égyptien, 2400 avant J.-C. : même si la cueillette du miel sauvage continue d'être pratiquée, on sait désormais construire des ruches, sous forme de sortes de vases d'argile empilés les uns sur les autres.
On sait utiliser des enfumoirs en terre cuite (la fumée diminue l'agressivité des abeilles et permet de s'emparer de leur miel plus facilement), on pratique aussi la transhumance en embarquant les ruches sur le Nil ou à dos de chameau pour trouver les meilleurs emplacements où les plantes à fleurs seront les plus productives. Car le miel sert non seulement d'aliment, mais aussi de remède et de matière première pour les embaumements.
Les débuts de l'apiculture
Les romains seront les dignes successeurs des premiers "cultivateurs" d'abeilles de l'histoire.
Les ruches étaient à l'origine très rudimentaires, troncs d'arbre évidés, mais bien vite elles ont été confectionnées en paille, en bois ou en écorce, ce que confirme l'étymologie du mot ruche, dérivé du gaulois Ruscaqui signifie écorce.
Mais l'histoire du miel ne saurait se cantonner à celle du Bassin méditerranéen. Elle connaît des développements tout aussi passionnants dans la civilisation aztèque, où le miel figurait au menu dès le petit déjeuner, dans une boisson au cacao mêlée de miel, de piment et de vanille.
La bouillie de maïs au miel est un aliment de base chez tous les peuples amérindiens. Et si l'on part à l'exploration du continent asiatique, on s'aperçoit non seulement que l'apiculture est mentionnée en Chine dès le XVIe siècle avant J.-C.
mais que le premier pain d'épices authentique de l'histoire du monde semble bien être chinois.

Avant même de savoir chasser, l'homme vécut de la cueillette. Il lui aura fallu peu de temps pour qu'il déniche cet aliment prodigieux qu'est le miel, au creux d'un tronc d'arbre ou dans l'anfractuosité d'une falaise, mis à sa portée par la nature, comme les baies ou les racines, les feuilles, les graines et les bourgeons.
Le goût du sucré chez l'homme, on le sait aujourd'hui, relève non pas de l'acquis, du culturel, mais au contraire de l'inné, de l'instinctif. Avant même de naître, l'homme est attiré non pas par le salé, l'amer ou le piquant, mais par le doux, le sucré.

Mais pour qu'il puisse y avoir miel, encore faut-il qu'existent et que travaillent les abeilles. A quelle époque sont-elles apparues sur terre ? Car pour qu'existent et que travaillent les abeilles, encore faut-il qu'abondent les plantes à fleurs...
Les scientifiques estiment que les abeilles butinent et stockent le miel depuis des millions et des millions d'années : quelques millions d'années encore avant que l'homme lui-même n'apparaisse ! C'est sans doute en Asie, durant la troisième période de 1ère tertiaire, que l'abeille butineuse a fait son apparition. Le témoignage le plus ancien que l'on connaisse de la présence des abeilles sur le globe est un insecte fossilisé, incrusté dans un bloc d'ambre de la Baltique daté de 60 millions d'années.

Aujourd'hui (et plus précisément depuis la parution d'un décret au Journal officiel en 1976), le miel bénéficie d'une définition précise :
C'est la denrée alimentaire produite par les abeilles mellifiques à partir du nectar des fleurs ou des sécrétions provenant des parties vivantes des plantes ou se trouvant sur elles, qu'elles butinent, transforment, combinent avec des matières spécifiques propres, emmagasinent et laissent mûrir dans les rayons de la ruche. Cette denrée alimentaire peut être fluide, épaisse ou cristallisée. Outre le miel issu du nectar des fleurs et qui nourrira la ruche pendant l'hiver, les abeilles amassent le pollen destiné aux larves et fabriquent une substance encore incomplètement connue, la "gelée royale", exclusivement consacrée à l'alimentation de la reine.
Ces deux substances, gelée royale et pollen, sont également commercialisées en petites quantités, non pas comme produits alimentaires mais à titre thérapeutique.
Les avis, malgré les effets bénéfiques constatés, restent encore très partagés en ce qui concerne leur efficacité à l'échelle humaine.

LE MIEL TOXIQUE

Plantes nocivesLe miel se comporte comme un produit vivant, transmettant les propriétés des plantes dont il est issu. On peut donc supposer qu'il se ressentira de la qualité biologique du milieu floral
Comme certaines fleurs sont toxiques, il n'est pas exclu d'imaginer que les abeilles peuvent récolter un nectar également toxique, qui donnerait un miel "poison".
C'est bien ce qui peut se produire dans la réalité et l'on connaît quelques cas isolés ici ou là dans le monde, en Sibérie, en Nouvelle-Zélande ou au Japon.
Car si les plantes toxiques ne sont pas rares, rarissimes sont les miels responsables d'une intoxication.
En ce qui concerne les plantes toxiques, il y a controverse. Certains auteurs citent l'exemple d'un miel de digitale toxique. D'autres affirment, au contraire, que des prélèvements après butinage de nectar de digitale n'ont pas révélé dans le miel les éléments toxiques de la fleur.
On ne retrouve pas non plus les principes toxiques du pavot dans le nectar issu de ces fleurs. On pourrait supposer que les abeilles transforment, à leur et à notre profit, les principes actifs des plantes pour ne conserver que les éléments positifs ou en atténuant les principes nocifs.

Insecticides et pesticides

Malgré la réglementation des insecticides en période de floraison, bien des ruchers sont parfois dépeuplés parce que les abeilles ont puisé le nectar des fleurs traitées.
Certains prétendent toutefois que les abeilles s'éloignent des plants porteurs de pesticides.
Toujours est-il que l'on peut affirmer que, la plupart du temps, elles payent de leur vie, et au détriment de l'apiculteur, toute erreur de leur instinct dans ce domaine. Mais cette affirmation rassure plutôt quant à la valeur biologique du miel.
Reste donc à prouver que les éléments vénéneux d'une plante se retrouvent dans le nectar issu de cette plante.

MIELS MONOFLORAUX OU MIELS DE CRU

Comme leur nom l'indique, les miels monofloraux sont en principe issus d'une seule variété florale, mais il est dans la pratique impossible de certifier que les abeilles ont bien butiné le nectar de cette seule et unique variété à cent pour cent !
On considère qu'un miel est monofloral s'il provient d'une seule et même variété à 80 %. Même si la floraison d'une variété est abondante et bien localisée, il suffit parfois de quelques facteurs imperceptibles pour l'homme (un changement de vent dominant, de température, d'hygrométrie) pour que les abeilles décident d'aller un peu plus loin, là où d'autres variétés sont également en train de fleurir.
La récolte d'un miel monofloral n'est pas toujours facile : si elle ne pose pas de difficulté pour les miels de colza ou de tournesol, et dans une moindre mesure pour les miels d'acacia, de romarin, de châtaignier, de sapin ou de tilleul, elle est souvent plus aléatoire pour des miels plus rares, de serpolet ou de rhododendron, de chardon ou de framboisier.

Si de très nombreux végétaux possèdent des qualités mellifères, un nombre restreint d'entre eux permet une production monoflorale caractéristique.
Les miels de colza et de tournesol représentent à eux seuls près de la moitié de la production française globale.
Achetés en vrac par des négociants conditionneurs, ils sont commercialisés sous l'appellation générique "miel de France" ou "miel mille fleurs" dans la grande distribution.

Les grands crus (acacia, lavande, romarin, tilleul, châtaignier...) sont bien caractérisés et produits en quantité non négligeable.
Reconnus et appréciés des consommateurs, ces miels sont aujourd'hui présents sur tous les étals.
Les crus rares, comme le framboisier, le serpolet, l'arbousier ou le rhododendron, à la production limitée, sont élaborés généralement sur des terroirs exigus, et commercialisés par les apiculteurs eux-mêmes.
Très nombreux, ils constituent un vrai plaisir pour les amateurs curieux qui souhaitent découvrir des miels exceptionnels.

Récolter un miel monofloral

Pour sélectionner un miel, il faut disposer les ruches tout près d'une espèce végétale en fleurs dont l'étendue ou la densité soit suffisante
Certains ruchers permettent des récoltes successives, mais souvent les producteurs doivent, au grè des floraisons de printemps et d'été, transhumer les colonies, parfois sur de longues distances.
Quelques précautions techniques et une récolte dès la fin de la miellée, permettront de produire un miel caractérisé, que seule l'analyse en laboratoire authentifiera.
Les principaux miels monofloraux
 
Miel d'acacia
Miel d'arbousier
Miel d'aubépine
Miel de bourdaine
Miel de bruyère blanche
Miel de bruyère callune
Miel de bruyère erica
Miel de cerisier
Miel de chardon
Miel de châtaignier
Miel de chêne
Miel de clémentinier
Miel de colza
Miel d'eucalyptus
Miel de framboisier
Miel de houx
Miel de lavande maritime
Miel de lavande
Miel de lierre
Miel de luzerne
Miel de metcalfa
Miel de pissenlit
Miel de rhododendron
Miel de romarin
Miel de ronce
Miel de sainfoin
Miel de sapin
Miel de sarrasin
Miel de saule
Miel de serpolet
Miel de thym
Miel de tilleul
Miel de tournesol
Miel de trèfle

LES MIELS POLYFLORAUX

Ces miels sont élaborés par les abeilles à partir du nectar et/ou du miellat provenant de plusieurs espèces végétales.
Pour valoriser leur spécificité et permettre au consommateur de reconnaître leur caractère dominant, les apiculteurs indiquent de manière plus ou moins précise leur origine géographique. Celle-ci correspond soit à l'aire de production (région, département, massifs...), soit à un type de paysage faisant référence à une flore identifiée (garrigues, maquis, forêts...)

Les principaux miels polyfloraux
Miel de causse
 
Miel de haute montagne
Miel de maquis
Miel de montagne
Miel de printemps
Miel de forêt
Miel de garrigue

MIEL ET CUISINE

Jusqu'à ce que le sucre de canne puis le sucre de betterave deviennent les édulcorants les plus couramment consommés et utilisés, le miel a régné sans partage sur la cuisine et la gastronomie, en compagnie des épices et des fruits frais ou secs, aussi bien et indifféremment dans les domaines du sucré et du salé, car les recettes de cuisine, jusqu'à une époque relativement récente que l'on peut dater de la Renaissance environ, ignorent ce partage et pratiquent le plus souvent l'aigre-doux.

Dans toute l'Asie mineure, le miel a joué un rôle capital dans l'alimentation.
A propos des combattants Thraces, l'historien géographe grec Strabon écrira : "Ils ne mangent pas la viande de leur bétail par dévotion. Ils se nourrissent de miel, de lait et de fromage.
Un régime auquel souscrivent aussi les Egyptiens, avec de nombreuses préparations de gâteaux au miel, aux fruits et au fromage.
Si les Anciens ont attribué au miel une valeur divine, faisant de lui l'aliment de prédilection des dieux et lui donnant une place de choix dans les offrandes et les fêtes rituelles, ils n'ont jamais manqué non plus d'en consommer quotidiennement avec appétit. La Grèce antique donna à la profession de cuisinier un statut particulier, associant dans une même science la gastronomie et la diététique, et l'on connaît encore aujourd'hui les noms de ces grands "chefs" qu'étaient Archestrate ou Erasistrate.
Si le régime de base reste relativement frugal (olives, figues et noix, agneau grillé, lentilles et force poissons, fromage et miel), certaines recettes particulièrement élaborées de ces chefs nous sont parvenues, où le miel joue les grands premiers rôles : fruits de mer cuits dans du miel avec du persil et de la menthe, boudin au miel, gâteau de cervelle aux œufs, au fromage et au miel, cailles au miel, beignets au miel, caillé aux fruits et au miel.
Quant à l'hydromel, c'était la boisson primitive des Grecs avant qu'elle ne soit supplantée par le vin dès le II millénaire avant J.-C.

Dès la plus haute antiquité, l'homme a su reconnaître la qualité de tel miel par rapport à tel autre.
Si les Egyptiens pratiquaient la transhumance, c'était pour s'approvisionner notamment en une variété de miel de trèfle du delta du Nil, de couleur pâle et de saveur délicate.
Chez les Grecs, le miel le plus réputé, dont le renom est parvenu jusqu'à nous, reste celui des pentes de l'Hymette, au sud-est d'Athènes, une montagne restée célèbre dans l'histoire pour deux productions, le miel et le marbre : ce miel d'Attique, le plus précieux et le plus cher, n'était concurrencé dit-on que par celui de Calymnos, ce qui n'empêchait pas les Grecs d'en importer aussi des régions du Pont, qui correspondent aujourd'hui à la Roumanie et à la Bulgarie.

Tout comme chez les Grecs, les Romains, qui ne connaissent pas le sucre non plus, considèrent le miel comme un élément indispensable de l'alimentation quotidienne ou festive.
Dans toute la péninsule, le miel est largement produit par les apiculteurs qui proposent sur le marché de nombreuses variétés (à Rome, les vendeurs de miel sont installés aux meilleurs emplacements, au début de la Voie sacrée qui conduit au Gapitole) ; ces variétés locales sont complétées par celles que l'on importe des pays voisins.
Ce que souligne Pétrone dans le Satiricon : "Pour avoir chez lui du miel attique, il a fait apporter des abeilles d'Athènes ; en même temps les abeilles d'ici deviendront meilleures grâce aux grecques.
Les Romains différenciaient deux sortes de miels : celui de première qualité et celui de seconde qualité, mais il était fréquent qu'ils mélangent un mel optimum avec un mel secundum pour obtenir la saveur la mieux dosée. Le miel était naturellement considéré et servi comme un dessert, seul ou avec du fromage, des fruits ou du lait, en composition dans des gâteaux ou des confitures, ainsi que des vins miellés, mais il intervenait en cuisine de bien d'autres façons et notamment dans des sauces.

Marcus Gavius , auteur d'un livre de recettes qui fit référence pendant plusieurs centaines d'années, il passe non seulement pour un esthète raffiné, préférant se suicider plutôt que réduire son train de vie du jour où il s'aperçut qu'il était ruiné, mais surtout pour un grand connaisseur es gastronomie et recettes de cuisine, où le miel trône en majesté.
Dans des préparations parfois hautement insolites : concombre aux œufs, cervelles d'agneau, miel et cumin ; langouste au miel ; rôti de loir en sauce au miel, une recette que l'on retrouvera chez les Gaulois.
D'autres sont moins surprenantes, et même carrément "modernes", au sens où la modernité n'exclut pas la survivance de certaines antiques traditions de la cuisine à l'aigre-doux, comme le jambon en croûte au miel, le ragoût de porc au miel, les dattes fourrées au miel, la crème renversée au miel, voire l'omelette.
En effet, l'une des étymologies avancées pour ce terme de base de la cuisine moderne n'est autre que latine : ova mellita, expression utilisée pour désigner une préparation classique de la cuisine romaine, des œufs battus et cuits avec du miel dans un plat d'argile.
Dans les très nombreuses sauces utilisées tant pour accommoder les viandes que les poissons, bouillis ou rôtis, le miel est une constante, généralement associé au vinaigre ou à l'indispensable "garum", cette liqueur de poisson aux aromates que l'on pourrait rapprocher du nuoc-mâm vietnamien actuel.

L'hommage le plus éclatant rendu au romain Apicius est celui du chef français Alain Senderens, qui n'hésita pas à remettre à l'honneur, et au goût du jour, une recette antique de canard au miel et aux épices qu'il baptisa "canard Apicius".


MIEL ET SANTE

On attribue à certains miels monofloraux, puisqu'ils sont issus principalement d'une plante déterminée, des propriétés spécifiques dominantes, plus particulièrement ciblées sur certaines affections.
Il ne saurait être question ici de se substituer à quelque conseil médical que ce soit.
Les indications suivantes ne sont que le reflet des principales propriétés que la thérapeutique générale reconnaît, sans croire pour autant que toutes les maladies se guérissent grâce au miel.

Les Anciens recommandaient le miel pour guérir des méfaits de l'ivresse ou des morsures de serpents.
Aujourd'hui, le miel continue de se tracer une voie royale parmi des remèdes nettement plus courants.
Par exemple pour se débarrasser d'une indigestion passagère, ce que l'on appelle couramment une crise de foie : boire tous les matins à jeun pendant une dizaine de jours un verre d'eau froide mélangée avec une cuillerée à soupe de miel et 5 grammes de fleur de soufre.
Aux personnes souffrant de palpitations ou d'anxiété est vivement recommandée une infusion sucrée au miel de tilleul ou d'oranger au moment de se coucher.
En cas de faiblesse générale ou d'anémie, on prescrit éventuellement un mélange crémeux de beurre et de miel.
Et pour combattre les effets du mauvais cholestérol, la solution la plus efficace consiste à manger tous les soirs une pomme crue coupée en tranches, tartinées de miel...

Les usages externes du miel-remède ne sont pas moins aussi courants.
En cas de brûlure superficielle ou d'inflammation de la peau, ainsi que de gerçures et d'engelures, par exemple, il est conseillé d'appliquer un mélange à parts égales de miel, de farine et de glycérine.
Pour calmer une conjonctivite, on recommande d'appliquer des compresses de solution de miel d'acacia dans de l'eau tiède.
Les peaux acnéiques se trouveraient quant à elles idéalement soignées grâce à des applications de jus de concombre mélangé avec du miel...

Bien avant que les analyses scientifiques modernes ne mettent en lumière sa composition exacte, ses propriétés diététiques et thérapeutiques, le miel a toujours été paré de mille vertus.
Doux, pur, nourrissant, il est inscrit depuis l'Antiquité dans les pharmacopées du monde entier. On lui a facilement attribué des propriétés miraculeuses ou légendaires, mais il faut bien reconnaître que le miel, à l'instar de tout aliment d'origine naturelle, possède des qualités uniques en son genre. D'autant plus que les plantes mellifères, aubépine, eucalyptus, lavande, sapin, romarin ou autres, qui sont à l'origine des différents miels possèdent, elles aussi, des vertus médicinales reconnues.

Depuis quelques dizaines d'années, la valeur thérapeutique du miel en ingestion, mais aussi en injection, a été étudiée avec un soin tout particulier par l'école allemande et par divers médecins anglais et américains. Il paraît maintenant certain que l'antique tradition ne mentait pas, qui affirmait que le miel ne constitue pas seulement un excellent aliment, mais aussi qu'il a une valeur thérapeutique certaine, bien que difficilement explicable dans certains cas.

Il reste que tous les miels, "en moyenne", sont composés des mêmes éléments de base.
En premier lieu, des sucres (75 à 79 %) : essentiellement des sucres simples (glucose et fructose), et de la saccharose pour le reste.
Le second constituant du miel est tout bonnement de l'eau (au maximum 22 %).
Le reste (5 %) est constitué de nutriments d'une extrême diversité : quelques protéines (très peu), des acides aminés, des sels minéraux et des oligo-éléments (plus d'une trentaine déjà répertoriés), des vitamines (essentiellement des groupes B et P), des enzymes digestives, des acides organiques, des substances aromatiques, une substance antibiotique (l'inhibine), des grains de pollen et des pigments.
, Le miel est donc un produit naturel extrêmement complexe, d'une richesse qualitative qui regroupe quelque deux cents substances différentes : cela lui donne une place de tout premier plan dans l'alimentation et la gastronomie, mais aussi un rôle non négligeable en médecine curative ou préventive. Il faut par ailleurs préciser que les miels foncés sont globalement plus riches en matières minérales que les miels clairs.

Compte tenu de ce cocktail remarquable, on peut déjà en déduire une chose : la proportion de sucres contenus dans le miel fait de lui un aliment hautement énergétique directement assimilable (sans digestion préalable).
Il est doué d'un pouvoir sucrant plus important que le sucre, blanc ou roux (composé uniquement de saccharose), tout en ayant un apport calorique moins élevé : 100 g de sucre apportent en moyenne 400 kcal, alors que la même quantité de miel n'en fournit "que" 300.
Un argument que la diététique se fait fort de mettre en avant.
Le miel évite par exemple le coup de pompe de la fin de la matinée et permet de conserver son tonus toute la journée.

La juste dose quotidienne serait de deux cuillerées à soupe au petit déjeuner et une cuillerée à soupe le soir dans un yaourt, une boisson ou du fromage blanc.

Les sportifs professionnels, mais aussi et surtout ceux et celles qui pratiquent un sport de fond, exigeant un effort continu, savent très bien que le miel est précieux pour ses apports énergétiques.


Le miel présente des propriétés physio-biologiques évidentes, ceci nous ayant été transmis par des générations de sagesse populaire et reconnu scientifiquement.
Que ces qualités soient suffisantes pour qu'on lui délègue une efficacité thérapeutique universelle et exclusive reste à prouver.
Cependant, le miel est, dans notre civilisation industrielle, un des rares produits resté pur et naturel et c'est peut-être en cela qu'il peut aussi être considéré comme un aliment miracle.

La science n'est parvenue que relativement tard à définir avec exactitude les qualités diététiques du miel, doux, pur et naturel. Bien avant cela, porteur d'une charge symbolique évidente, il a été placé au premier rang de la pharmacopée traditionnelle.
Depuis les témoignages que nous proposent les papyrus égyptiens, il apparaît de notoriété publique que le miel, principalement, soulage l'estomac, rétablit les fonctions urinaires, cicatrise les blessures et soigne les maladies des yeux : plusieurs siècles avant J.-C. c'est ce que décrit le célèbre papyrus d'Ebers, qui énumère près de cinq cents préparations à base de miel.
Les Grecs eux aussi pensaient que le miel pouvait accroître les facultés visuelles.
Le grand Hippocrate le retient surtout pour soigner les plaies ouvertes (une indication que l'on retrouve dans la tradition des Indiens d'Amérique du Sud) ou calmer les fièvres.
On recommande vivement le miel pour traiter les maladies des bronches et renforcer l'organisme.
L'oxymel, mélange de miel et de vinaigre, était précisément recommandé pour soigner efficacement les maux de gorge.
Mais la plupart des témoignages évoquent surtout les bienfaits du miel en général et se contentent de recommander de manger du miel si l'on veut rester jeune.

Le philosophe Grec Démocrite d'Abdère attribue au miel sa remarquable longévité (une centaine d'années selon la tradition) : on raconte qu'arrivé a un âge avancé, fatigué des choses de ce monde, il décida de réduire chaque jour sa ration alimentaire. Cependant, arrivé au seuil de la mort, il décida de repousser de quelques jours sa disparition programmée parce que l'on était en période de fête, et il se contenta de respirer alors les effluves d'un pot de miel. Les festivités terminées, il repoussa de la main son pot de miel et mourut.
Toutefois, certains usages plus particuliers se sont révélés au cours de l'histoire, comme celui d'utiliser le miel comme purgatif ou contrepoison, mais on se sert aussi du miel pour absorber des plantes médicinales trop amères ou trop acides et adoucir ainsi la potion.
Quant au célèbre "miel blanc", utilisé dans la préparation de l'orviétan, remède souverain contre les morsures de vipère ou de chien enragé, il fut inscrit au Codex, au même titre que le "miel rosat", bénéfique en gargarismes contre la toux.

A la fin du XVIIè siècle, le recueil encyclopédique de La Maison rustique apporte quelques éclaircissements plus précis :

"L'usage du miel est fort nécessaire à plusieurs choses. Il prolonge la vie aux vieilles gens et à ceux qui sont de froide complexion. La nature du miel est telle qu'il empêche la pourriture et la corruption. C'est pourquoi l'on fait des gargarismes pour nettoyer et déterger les ulcères de la bouche. L'on fait de l'eau distillée de miel qui fait renaître le poil tombé, en quelque partie du corps que ce soit."Cette recommandation du miel pour les vieillards et les individus de "tempérament froid se retrouve dans les fameux préceptes de l'Ecole de Salerne, recueil de conseils de santé d'une école de médecine italienne très réputée durant le Moyen Age et qui a, pendant des siècles, tenu lieu de manuel de diététique et de recettes thérapeutiques.
Dans la tradition musulmane également, le miel est tenu comme un médicament efficace, en particulier contre la petite vérole, et l'on s'en sert comme édulcorant dans une liqueur digestive à base de cannelle, de clous de girofle, de vanille, d'eau de rose et de fleur d'oranger, colorée en rouge avec de la cochenille.
C'est sans doute son rôle comme remède cicatrisant et antiseptique sur les plaies ouvertes, escarres, brûlures, crevasses, engelures et autres kystes qui a réuni, au cours des âges, le plus grand nombre de témoignages, provenant aussi bien de la Grèce antique que du Moyen Age, de l'Ancien et du Nouveau Monde. Le caractère aseptisant et cicatrisant du miel viendrait de son pH naturellement acide ; de plus le miel a la propriété d'absorber l'eau, ce qui permet un assainissement et assèchement rapide des plaies. D'autre part, l'inhibine qu'il contient empêche la prolifération bactérienne.
Avicenne recommandait le miel pour guérir des blessures causées par les flèches et cette méthode a même été utilisée en Afrique du Sud à la fin du XIXè siècle lors des affrontements entre les Britanniques et les Boers.

Fusion de pratiques empiriques et de superstitions variables selon l'histoire et la géographie, la médecine populaire a toujours mis le miel au premier rang de ses remèdes préférés. Mais que l'on se garde néanmoins de considérer le miel comme un remède de "bonne femme", expression qui renvoie communément, et souvent péjorativement, à une médecine empirique pratiquée par les vieilles grand-mères d'un hameau éloigné de toute civilisation, alors que son origine latine, bonafama, signifie au contraire "bonne renommée".
Dans les années 1920, une édition du Larousse médical prouve bien encore l'intérêt que l'on porte au miel comme remède naturel puisqu'il est considéré comme un "médicament-aliment adoucissant, rafraîchissant et laxatif".
Les témoignages aujourd'hui les plus réservés sur le miel s'accordent de toute façon à reconnaître qu'il a une action indiscutable contre les affections de la gorge et des bronches, due à la présence d'une petite quantité d'acide formique.
Les défenses les plus dithyrambiques lui reconnaissent bien d'autres propriétés, dont la liste non exhaustive passe par une longue liste de qualités anti-anémiques, anti-septiques, apéritives, béchiques (calmant la toux), digestives, diurétiques, dynamogéniques (augmentant la force et l'énergie), émollientes, fébrifuges, laxatives, sédatives et vicariantes (suppléant à la déficience).

Sans vouloir faire du miel une panacée universelle, il s'inscrit cependant en bonne place parmi les aliments qui "font du bien", tout simplement.
Le miel n'est pas ni un élixir de longue vie, ni un remède miracle, il renferme en lui-même (au même titre que l'ail ou le chou) de nombreuses qualités diététiques.


MIEL ET BEAUTE

Symbole de richesse, de douceur et de gourmandise dans toutes les civilisations, le miel occupe aussi depuis la nuit des temps une place privilégiée dans le domaine des soins de beauté.
On le sait protecteur, apaisant, nutritif et hydratant.
C'est pourquoi depuis l'Antiquité, il est intervenu naturellement pour rendre la peau plus douce et les cheveux plus soyeux.
C'est en Egypte que l'on trouve trace des premiers conseils de beauté ayant recours au miel, en l'associant généralement au lait.
C'était la recette préférée de Cléopâtre, qui aimait à baigner son corps dans un mélange de lait d'ânesse et de miel et qui entretenait la beauté de son teint avec un mélange encore plus subtil composé de poudre de perles fines et de miel.
Le lait miellé pour s'adoucir les mains était très courant chez les élégantes grecques ou romaines, suivant les bons conseils d'Ovide qui recommandait par ailleurs, pour avoir la peau lisse, un mélange de jus d'oignon, de narcisse et de miel.

Les belles Vénitiennes n'ont pas manqué d'enrichir la palette des soins cosmétiques au miel avec en particulier une pâte de toilette composée de miel, de glycérine et de savon en poudre, parfumée au benjoin.
Agnès Sorel vanta en son temps les qualités du miel, "âme des fleurs", et madame de Sévigné fit également l'éloge de ce produit de beauté ultranaturel.
Issu du long et patient travail des abeilles, le miel fait donc des merveilles sur la peau depuis des siècles.
Adoucissant, nourrissant, revitalisant, cicatrisant, il a trouvé sa place dans de nombreux produits contemporains qui revendiquent clairement son éclat de nectar.
Le miel en effet régénère les cellules superficielles de la peau en nourrissant l'épithélium et en activant la circulation au niveau des capillaires. Il nourrit la peau en l'hydratant.
On comprend parfaitement son emploi en cosmétologie, dans la mise au point des crèmes, lotions, onguents, masques, savons et bains divers.
Riche en sels minéraux, en protéines et en vitamines, le miel ne peut, de toute évidence, qu'être sinon bénéfique du moins bienfaisant pour la peau, même si l'éclat du teint et le velouté de la peau s'obtiennent tout autant par une consommation régulière de miel et un respect des règles élémentaires de la diététique.
Mais en matière de beauté, l'imaginaire entre aussi enjeu et ce n'est pas un hasard si, en l'occurrence, le pouvoir d'évocation est aussi important que le résultat concret : si doux, si délicieux, le miel doit forcément faire la peau douce, satin et velours...

Créé en 1957 Par un pharmacien passionné d'aromathérapie et de phytothérapie, sont nés un baume pour les lèvres, une crème "ultra-réconfortante" pour le visage, un gel douche bain moussant, un gel nettoyant pour le visage, une crème pour les mains, un "baume des familles", un shampoing et un savon extra-doux.
Les instituts de beauté proposent un soin ultra-réconfortant au miel, dont l'énoncé est une pure gourmandise : massage relaxant et modelage du visage avec une crème au miel moelleuse et parfumée, suivi d'un masque au miel tiède sous une gaze qui embaume la fleur d'oranger.


ET POUR FINIR LE PETIT GUIDE DES DIFFERENTS MIELS EN VENTE DANS VOS RUCHES

MIEL D'ACACIAS

Blond, liquide et translucide, produit en France, notamment en Bourgogne, mais largement importé de Hongrie où d'immenses forêts d'acacia ont été plantées, le miel d'acacia est doux et peu odorant, mais suave et très riche en glucose et en fructose.
Il offre la particularité de rester liquide très longtemps, ce qui en fait un ingrédient de choix aussi bien en cuisine qu'en pâtisserie.
Très apprécié par les jeunes enfants et les bébés, c'est sans doute le miel le plus vendu et plusieurs régions contribuent à répondre à la demande (Aquitaine, Centre et Bassin parisien).
Le véritable nom de l'arbre qui se couvre de grappes de fleurs blanches à la fin du mois de mai est le "robinier", du nom de Jean Robin qui l'introduisit en Europe au XVIè siècle : miel "moderne", le miel d'acacia était inconnu durant l'Antiquité et le Moyen Âge.

Lieu de récolte du miel d'acacia
S'il existe dans toute la France des bois d'acacias où il est possible de récolter ce miel de manière ponctuelle, certaines régions sont plus favorables : Bassin parisien, Centre, Aquitaine et piémont pyrénéen, Est.

Date de Floraison Capricieuse.
Lors des années fastes, en quelques jours les acacias blanchissent comme neige et l'air embaumé annonce une grande miellée.

Volume et période de récolte du miel d'acacia Fin mai-début juin.
Très irrégulière : abondante ou inexploitable.
Sensible aux gelées tardives, aux vents du nord et aux orages.

Couleur et teinte du miel d'acacia Très clair, limpide.
Jaune pâle irisé de vert.

Parfum et saveur du miel d'acacia L'arôme rappelle de manière discrète le parfum de la fleur.
Saveur très douce.

Cristallisation du miel d'acacia Le miel reste très longtemps liquide.
La présence de nectars exogènes accélère la cristallisation, toujours très fine.

Conservation du miel d'acacia Excellente.

Notes et informations complémentaires sur le miel d'acacia Très prisé par les consommateurs pour sa douceur et son aspect liquide, le miel d'acacia représente la plus forte vente en miels monofloraux.
La production française, toujours insuffisante, est complétée par des importations massives en provenance des pays de l'Est, en particulier de Hongrie.
L'acacia dit "de Chine" a un goût totalement différent.
Souvent de qualité aléatoire, il affiche rarement son origine de façon claire.
Considéré comme un très bon régulateur intestinal, en particulier pour les nourrissons et les jeunes enfants ; recommandé contre les troubles de la croissance.

Totalement inconnu en Europe jusqu'au XVIIe siècle, l'acacia a été rapporté de Virginie par Jean Robin.
Le miel d'acacia devrait donc s'appeler miel de robinier, du véritable nom de l'arbre.
Jusqu'à présent, la France a très peu favorisé les plantations d'acacia car cette essence était considérée comme envahissante.
En Hongrie, depuis plusieurs décennies, le bois d'acacia est recherché pour ses qualités de flexibilité et de résistance (fabrication de poutres en lamellé-collé).


MIEL DE CHATAIGNIER

Les belles et généreuses floraisons des châtaigniers au mois de juillet, qu'ils soient corses ou cévenols, mais aussi bretons, solognots, quercynois ou pyrénéens (voire italiens, espagnols ou hongrois) sont à l'origine d'un mie! assez épais, auquel on reconnaît aujourd'hui de grandes qualités de robustesse et de saveur.
Ambre sombre, dégageant une forte odeur, il offre une saveur corsée, boisée, persistante, parfois vin peu arrière ou astringente, mais qui plaît aux amateurs de miels de caractère.
Sa cristallisation est lente et grossière ; il peut demeurer liquide relativement longtemps.
Fort et suave à la fois, c'est un miel qui séduit de plus en plus de gourmands.

Lieu de récolte du miel de châtaignier Principalement en Corse et dans les Cévennes mais aussi en Bretagne, dans les Pyrénées ou le Massif central.

Date de Floraison Fin juin-début juillet.
Généreuse, sécrétant des effluves entêtants, elle s'échelonne sur une quinzaine de jours.

Volume et période de récolte du miel de châtaignier Courant juillet.
Régulière mais amoindrie par les grosses chaleurs et au contraire favorisée par les rosées matinales

Couleur et teinte du miel de châtaignier Ambre sombre.
Palette de différents marrons à l'état solide.

Parfum et saveur du miel de châtaignier Une odeur forte et suave, des saveurs boisées et une certaine amertume caractérisent ce miel corsé.

Cristallisation du miel de châtaignier Le miel reste liquide durant plusieurs mois.
La cristallisation peut s'avérer grossière.

Conservation du miel de châtaignier Bonne.

Notes et informations complémentaires sur le miel de châtaignier Trop longtemps sous-estimé, le miel de châtaignier a acquis aujourd'hui ses lettres de noblesse, et son caractère bien trempé séduit de plus en plus de consommateurs épris de saveurs puissantes.
Réputé bénéfique pour la circulation sanguine, le miel de châtaignier est reconnu aujourd'hui pour ses qualités cicatrisantes.
Riche en oligo-éléments (potassium, magnésium, manganèse et baryum), favorise la circulation sanguine, bénéfique dans les maladies veineuses, il est qualifié de "dynamogénique", recommandé pour les personnes fatiguées ou anémiées ; on lui reconnaît aussi des propriétés cicatrisantes.
Les vieux troncs de châtaigniers, dénommés "bruscs" en Cévennes, servaient de ruches jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Le miel de châtaignier est très recherché par les négociants pour ses arômes prononcés, qui apportent du caractère aux assemblages de miels toutes fleurs.


MIEL DE SAPIN

Miel typique de mieilat, très foncé avec des irisations vertes, boisé et résineux, il est caractéristique de la production des Vosges et du Jura ; on le trouve aussi en Auvergne et dans les Pyrénées.
À la différence de la grande majorité des miels obtenus à partii du nectar des fleurs, le miel de sapin est fourni par une autre matière première : le mieilat, une excrétion produite par les pucerons qui vivent sur plusieurs variétés de résineux, le sapin pectine, l'épicéa et le sapin blanc.
Bien que sa récolte soit irrégulière et son prix élevé, il est très apprécié pour plusieurs raisons : un arôme prononcé et séduisant, une saveur balsamique très typée, avec des notes de pain grillé, alliée à une douceur marquée, et en outre une excellente conservation.
Il reste longtemps liquide et son pouvoir sucrant est moins élevé que chez d'autres miels.

Lieu de récolte du miel de sapin Vosges, Alsace, Jura, Auvergne.

Date de FloraisonTrès irrégulière et imprévisible. Elle peut apparaître tout au long de l'été.
Très abondante durant trois jours, elle peut s'arrêter et reprendre plus tard ou perdurer plusieurs semaines.

Volume et période de récolte du miel de sapin À l'image de la miellée, elle peut être très abondante ou totalement inexistante.
Selon les apiculteurs, en dix ans, dans le meilleur des cas, trois années seront excellentes, trois moyennes et les quatre autres nulles.

Couleur et teinte du miel de sapin Très foncé, avec des variantes selon les régions irisé de vert en Alsace et dans les Vosges, plus noir dans le Massif central.

Parfum et saveur du miel de sapin À son arôme prononcé, boisé, se mêlent des effluves de résine.
Son goût se révèle malté, balsamique, mais conserve néanmoins sa douceur caractéristique.

Cristallisation du miel de sapinTrès lente. Le miel de sapin garde longtemps sa texture sirupeuse.

Conservation du miel de sapin Excellente.

Notes et informations complémentaires sur le miel de sapin Les sapins ne fleurissent pas et pourtant...
Le miel de sapin ou, plus précisément, le miellat de sapin est produit dans des zones restreintes et bien localisées, et il est sujet à des récoltes très irrégulières.
Malgré ces inconvénients, il connaît aujourd'hui un engouement sans précédent.
Antianémique, antiseptique et diurétique, ce miel est exceptionnellement riche en oligoéléments comme le phosphore, le potassium, le calcium, le soufre, le magnésium, le zinc, le bore, le fer ou le cuivre.
Antiseptique des voies respiratoires et antispasmodique ; il s'impose en cas de grippe, de rhume ou de rhinite, sans oublier l'asthme.
La récolte du miellat dépend avant tout de la présence de pucerons spécifiques dont les abeilles prélèvent les excrétions.
La première appellation d'origine contrôlée en France a distingué le miel de sapin des Vosges, et les apiculteurs d'Alsace ont obtenu une indication géographique protégée.
Ces signes de qualité permettent de les différencier des miels d'importation, notamment de Pologne.


MIEL DE TILLEUL

Si le tilleul produit surtout des fleurs destinées aux infusions, qui ont fait notamment le renom de la petite ville de Buis-les-Baronnies, en Provence, il joue aussi un rôle dans la production d'un miel jaune plus ou moins clair ou foncé, issu aussi bien de nectar que de mieilat.
Son goût est assez affirmé, avec parfois une légère amertume, Son odeur caractéristique évoque irrésistiblement la floraison intense des tilleuls au début du mois de juillet, La récolte se fait, en quantités limitées, dans Paris, certains terroirs de demi-montagne et en Aquitaine, mais l'essentiel de la production vient de Roumanie.

Lieu de récolte du miel de tilleul Essentiellement le Bassin parisien dont Paris intra-muros, et quelques terroirs des Pyrénées des Alpes, du Massif central ou de l'Est.

Date de Floraison Courant juin-début juillet.
Intense et très rapide, elle s'achève en quelques jours.

Volume et période de récolte du miel de tilleul Début juillet.
La brièveté de la floraison rend la récolte totalement dépendante des conditions météorologiques, et jamais très importante.

Couleur et teinte du miel de tilleulVariable. Ambré clair, il prend, à l'état solide, différentes teintes de jaune plus ou moins sombres.

Parfum et saveur du miel de tilleul Arôme mentholé très caractéristique, balsamique et persistant.
Sa saveur puissante, intense, rappelle les effluves entêtants des sous-bois de tilleuls en fleur. Parfois une très légère amertume en fin de bouche.

Cristallisation du miel de tilleulRapide ou lente selon les miels, la granulation se révèle moyenne.

Conservation du miel de tilleul Bonne.

Notes et informations complémentaires sur le miel de tilleulLes fleurs de tilleul, qui continuent à infuser dans les tisanes du soir, produisent également un miel recherché par les consommateurs. Mais sa production est limitée.
La teneur en eau est parfois élevée.
Fréquemment, il y a co-présence de nectar et de miellat.
Le miel de tilleul est conseillé aux personnes nerveuses et insomniaques.
Il contient des oligoéléments (potassium, calcium et manganèse).
Sédatif et calmant, idéal pour sucrer la tisane du soir, il combattrait aussi les migraines et les douleurs gastriques.
Les récoltes de fleurs de tilleul destinées aux infusions ont assuré la notoriété de la région de Buis-les-Baronnies, en Provence.
Aujourd'hui, la majeure partie des fleurs consommées en France provient de Roumanie, et le miel de tilleul, lui, de plusieurs pays de l'Est.


MIEL DE PRINTEMPS

Le miel de printemps, toujours clair, moelleux et facile à tartiner, est issu du colza et de diverses autres fleurs qui s'épanouissent en même temps (notamment le pommier, mais aussi le cerisier, le pissenlit et le trèfle) : ses arômes floraux doux et suaves sont évidents.

Lieu de récolte du miel de printemps Centre, Ouest, Sud-Ouest, Bassin parisien, Est et région lyonnaise.

Date de Floraison A la floraison du colza, les abeilles butinent aussi d'autres fleurs melliFères présentes en quantité importante.

Flore dominante du miel de printemps Colza, pommier, cerisier, trèfle, pissenlit, cassis.

Volume et période de récolte du miel de printemps Régulière car essentiellement issue du colza.
Elle est cependant sensible aux conditions climatiques défavorables, comme les périodes de pluie ou de froid persistant.

Couleur et teinte du miel de printemps Variable mais toujours très clair, du blanc virant vers le gris au jaune plus soutenu selon les fleurs butinées.

Parfum et saveur du miel de printemps Variables, mais en général ce miel se caractérise par des effluves un goût légèrement acidulé, des sensations de fraîcheur.

Cristallisation du miel de printemps Rapide, elle s'effectue en quelques jours et se structure en grains fins qui rendent ce miel moelleux à souhait.

Conservation du miel de printemps Moyenne, elle dépend en priorité du taux d'humidité, qui peut être élevé.

Notes et informations complémentaires sur le miel de printemps Cette dénomination commerciale représente un miel produit majoritairement à partir de colza, mélangé par les abeilles à d'autres nectars plus délicats.
Miel riche en oligoéléments (le colza apporte bore et calcium).
De plus en plus fréquemment les apiculteurs déploient des intoxications massives d'abeilles lors des miellées de printemps en zone de grande culture.
Ces mortalités, observées autour des champs de colza ou des vergers, proviennent de l'utilisation de produits toxiques pour les abeilles, même à doses infimes, ou de mauvaises applications effectuées par les agriculteurs.


MIEL DE FORET

La particularité du miel de forêt réside dans son mélange de nectars et de miellats variés.

Lieu de récolte du miel de forêt L'ensemble des forêts du territoire.

Date de Floraison La miellée est variable car l'exsudation de miellat peut s'opérer à n'importe quel moment de l'été, du début juin à la fin août.

Flore dominante du miel de forêt Épilobe, ronce, bruyères, lierre, miellats de conifères divers, de chêne, de hêtre, de tilleul.

Couleur et teinte du miel de forêtTrès irrëgulière. Elle dépend essentiellement de l'ampleur de la production de miellat.

Volume et période de récolte du miel de forêt Toujours très sombre, presque noir à l'état liquide, le miel de forêt prend de belles teintes brunes tirant vers le gris une fois cristallisé.

Parfum et saveur du miel de forêt Fluctuant, son arôme rappelle souvent les feuilles sèches des sous-bois.
En bouche, le miel de forêt engendre des sensations boisées, suaves, où percent parfois une pointe de réglisse et un soupçon de menthe.

Cristallisation du miel de forêt Très lente, elle s'effectue au terme de plusieurs mois.
La granulation peut être fine comme assez grossière.

Conservation du miel de forêt Excellente.

Notes et informations complémentaires sur le miel de forêt Exploite à la fois des nectars (ronce, bruyère, lierre, épilobe) et des miellats (conifères, chêne, hêtre et tilleul) ; toujours sombre, parfois presque noir, il évoque par ses arômes le sous-bois et les feuilles mortes, par ses saveurs des notes mentholées et boisées.
Les miels de forêt sont très riches en divers oligoéléments : potassium, phosphore, calcium, soufre, magnésium, manganèse, zinc, fer, cuivre...
Les apiculteurs ont découvert et produit du miel de forêt souvent par hasard.
En réalité, alors qu'ils cherchaient à récolter du miel de bruyère ou de sapin, ils étaient surpris de constater que leur abeilles avaient stocké un tout autre miel.
Les consommateurs l'ayant fort bien apprécié, la production de miel de forêt était dès lors recherchée.

Petite approche du miel non exhaustive. Nous compléterons par le reportage de l'apiculteur.
En attendant lorsque vous pouvez les côtoyer lors des distributions, n'hésitez pas à en discuter avec eux...




 

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